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Dans la tête d’un génie (Documentaire)

Tiré de la chaine ARTE, diffusé le 7 mars 2013.

Pendant 1h28, ce documentaire nous montre une supposée façon de penser de Léonard de Vinci, à travers interventions de grands historiens de l’art mais surtout à partir du Codex Atlanticus et de ses dessins, gardé à la Bibliothèque ambrosienne de Milan. Un comédien se prend pour le génie pour essayer de retranscrire et exprimer les pensées de ce dernier.

Le documentaire s’intéresse dans une première partie au rapport qu’a De Vinci avec la nature, notamment ses études et observations qu’il va utiliser pour perfectionner sa peinture, comme le sfumato, avec les jeux de couleurs sur les montagnes grâce aux rayons du soleil, mais aussi le mouvement de l’eau qu’il allie à celui des cheveux. Cependant, outre la peinture, il s’y intéresse également scientifiquement, dans le domaine de la biologie et de géologie, étudiant les origines de la nature par exemple.

On y apprend également qu’il n’avait pas reçu une éducation humaniste et qu’il ne souhaitait pas partager ses inventions avec le reste de la communauté scientifique ou artistique, pensant qu’un jour, elles feraient sa fortune et sa gloire. La deuxième partie traite d’ailleurs de ses machines, la partie nous intéressant donc le plus. Est mentionnée notamment l’inspiration des machines de Brunesllechi pour les premiers travaux de Léonard en architecture et son avancée remarquable pour l’époque, puisqu’il faudra attendre deux siècles à la révolution industrielles pour que les idées de De Vinci soient exploitées : chariot autopropulsé (première automobile), métier à tisser automatique, navette volante, brevetés par John Kay au XVIIIe entre autres. Dans ses dessins, il y présente les machines démembrées et en vue en perspective, en transparence, en coupe pour comprendre son montage.

Une troisième partie est réservée pour sa fascination pour l’air, le ciel et le vol, mêlant nature et ingénierie.
La cinquième partie nous intéresse de nouveau lorsqu’il quitte Florence pour Milan et se penche sur l’invention d’armes, et envoie une lettre au duc de Milan pour intégrer sa cour et vendre ses qualités de génie militaire. Cela concernerait des centaines de dessins dans son codex.
Après une partie sur la sculpture équestre pour Sforza, le documentaire se termine sur Léonard et les proportions et le lien très fort qu’il fait entre mathématiques, biologie et anatomie, et ses nombreuses études de dissection.

Nous avons donc affaire à un documentaire très riche, étudiant tous les aspects du génie du personnage. Bien que tous les sujets ne touchent pas ce que nous recherchons dans notre étude, il est important de voir que chez cet homme, toutes ses recherches et ses travaux y auront un rapport de près ou de loin.

Exposition à la Royal Collection Trust

Esquisse du visage de Léda, pour Léda et le Cygne, exposée à la Royal Collection / Plume et encre sur papier par dessus craie noire, 1504-1506, 17.7×14.7cm © Royal Collection Trust, Londres, Royaume-Uni.

La Royal Collection Trust est un organisme de bienfaisance britannique créé en 1993 par la reine Elizabeth pour gérer la collection royale.

Il y a trois ans, il a présenté une exposition de taille relativement modeste consacrée à des dessins de Léonard de Vinci. Cette exposition a tournée dans cinq lieu au Royaume-Uni et comprenait : des modèles pour chars, une étude de la tête de Léda, un dessin de feuilles de chêne, une feuille recto-verso de croquis anatomiques, la conception d’un système de drainer les marais, une étude de costume d’un homme à cheval, des dessins de scènes apocalyptiques et une étude d’un vieil homme de profil, l’un des derniers dessins réalisés par l’artiste.

Cette source numérique est uniquement disponible en anglais, sans possibilité de choisir une autre langue. La page qui nous intéresse est présentée dans l’historique de la rubrique « exhibitions » du site et est parfaitement visible grâce à une bannière représentant un dessin célèbre de Léonard de Vinci, La tête de Léda.

Cinq catégories dans le menu adjacent détaillent l’exposition :

  • Un récapitulatif du parcours des dessins qui ont été présentés.

La navigation est facile et relativement agréable à travers les cinq onglets, et il est possible de se faire une idée assez précise de l’exposition. Les dessins numérisés sont de bonne qualité et un système de zoom permet d’observer les détails. Les références des œuvres sont également suffisamment précises pour nous permettre d’effectuer des recherches personnelles si besoin.
Cette ressource apparaît comme un bon récapitulatif à une exposition achevée. Elle permet de garder une trace de l’événement passé en apportant la majorité des détails nécessaires. On regrette peut-être seulement l’absence de compte-rendu de l’exposition.

La présentation d’un « uomo universale »

Comme aucune autre personne, Léonard était capable de comprendre les mondes opposés de l’art et de la science. Ses innombrables recherches et études lui permirent d’acquérir de nouvelles connaissances dans les domaines les plus divers: bateau équipé d’une roue à aubes, clinomètre et hygromètre et même machine volante.

La cosmologie élaborée par Léonard est celle d’une grande machinerie. Il ambitionnait de construire «des machines permettant de déplacer des mondes entiers» afin de faciliter la tâche technique.

Tout en restant uniformes et précis, les travaux devaient être réalisables plus vite et plus facilement. Il chercha de nouvelles possibilités de transformer le mouvement rotatif en un mouvement de va-et-vient, élément essentiel de toute machine.

Dans ce but, il expérimenta des engrenages, des palans, des manivelles et des roues dentées; il se servit de l’énergie éolienne et de la force musculaire, de l’entraînement par ressort et du volant. Il inventa notamment des machines hydrauliques et des mécanismes d’horlogerie, ainsi que des ponts tournants et la presse à imprimer.

Outre un grand nombre de constructions mécaniques, les inventions les plus connues de Léonard sont l’automobile et l’engrenage, que l’on peut considérer comme l’ancêtre de la boîte de vitesses de l’automobile moderne. Avec un grand enthousiasme, Léonard étudia le vol des oiseaux et l’anatomie de l’aile de l’oiseau, et, après diverses expériences, il abandonna l’idée de l’avion à ailes oscillantes pour des constructions à ailes rigides, un appareil volant doté d’une hélice – le précurseur de l’hélicoptère moderne.

De même, son projet de parachute est en relation étroite avec ses inventions de machines volantes. Conseiller de plusieurs souverains, chefs militaires et familles de la noblesse, Léonard œuvra en tant que constructeur, architecte et géologue. Bien qu’il ait détesté la guerre et l’ait qualifiée de «folie bestiale», il se recommanda même comme ingénieur militaire.

Ailes de machine volante, dessin à la sanguine sur velin, 1478-1519, Bibliothèque Ambrosienne, Milan, Italie.
Ailes de machine volante, dessin à la sanguine sur velin, 1478-1519 © Bibliothèque Ambrosienne, Milan, Italie.

Malheureusement, Léonard ne parviendra pas à faire voler l’homme de la Renaissance, mais il inaugure une vision…